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 the heretics

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sweet - mortal admin

Noah Diesbach
Noah Diesbach
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◆ Erre ici depuis : 14/08/2017

◆ Âge : 33 ans
◆ Métier : étudiant en littérature, oui c'est lui le vieux des bancs de la fac

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Sujet: the heretics — the heretics Empty Dim 1 Oct 2017 - 17:18

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septembre 2017


Noah ne faisait pas exprès de se retrouver dans ce genre de situations, les choses arrivaient tout simplement et il avait la fâcheuse tendance de se trouver au mauvais endroit, au mauvais moment... trop souvent d'ailleurs. Un don, une malédiction, le blond ne préférait pas trop se prononcer sur le sujet mais si on se penchait sur la vie qu'il avait vécu jusqu'ici, c'était définitivement une malédiction. Il y avait définitivement quelque chose, peut-être que c'était dans ses veines, peut-être que c'était tout ce sang qui coulait et qui coulait toujours dans ces veines-là, ce même sang qui avait souillé tout un arbre et toute une génération entière, ni plus ni moins. Noah aurait probablement répondu que c'était tout un tas de foutaises, que les malédictions et les autres cauchemars qui hantaient les récits des plus jeunes, n'existaient tout simplement pas. La vie était pourrie, point final. À partir du moment où on faisait l'erreur de s'extirper du bassin de sa mère, on devait assumer cette erreur, c'était le même fardeau que tout le monde se trimballait sur l'épaule, la seule bêtise que l'on commettait tous. Ou alors c'était la cigarette qui le rendait cynique, ou tout simplement l'absence de cigarettes qui lui donnait envie de rouler ses yeux encore plus que d'ordinaire.

Il fallait comprendre que le Diesbach n'était pas une créature matinale, si on lui avait laissé le choix, il aurait observé les étoiles toute la nuit, aurait pleuré pour la plus brillante et ensuite, il serait resté sous ses couvertures jusqu'à la nuit suivante. Mais on n'en revenait toujours à cette notion profonde d'injustice et de la vie froide et cruelle. Pas tellement, c'était Emrik qui avait tiré Noah de sa torpeur habituelle, le Suisse tendant un bras dans la pénombre pour rapprocher le plus jeune de lui. Juste quelques minutes de plus, avait soufflé Noah, bien évidemment, ce n'était pas l'affaire de quelques minutes et sous le jet d'eau il avait tenté de se réveiller et de se dire que c'était pour le mieux. La dernière chose qu'il voulait faire c'était manquer le début de ses cours et une occasion de prendre encore plus de notes, perché sur un bureau beaucoup trop petit pour lui, assis à coté d'idiots un peu trop bruyants. Parfois Noah se demandait vraiment pourquoi il avait choisi de retourner sur les bancs de l'école, plus jeune, cela avait seulement été du bruit, un simple écho dont il pouvait se passer, et maintenant il y allait volontairement. Même lui était suffisamment réveillé pour voir l'ironie. Ironie qui ne lui échappait toujours pas tandis qu'il enfilait ses vêtements et qu'il suivait Emrik, qui était déjà beaucoup trop enjoué dans la cuisine.

"What do you mean we're out of coffee ?"

Premiers mots de la journée, mots qui ressemblaient plus à un grognement guttural qu'autre chose mais ce n'était pas comme si Emrik n'en avait pas l'habitude, Noah avait haussé les épaules, avait juste dit qu'il ferait un détour sur son chemin vers la fac et la matinée avait continué. Il avait quitté Emrik avec son sac sur une épaule et une forte envie de caféine qui allait définitivement se transformer en quelque chose d'autre s'il n'avait pas son café. Le barista lui avait jeté un drôle de regard que Noah avait choisi d'ignorer, savoir parler le danois était autre chose, effacer complètement son accent en était une autre... Mais Noah avait choisi de ne pas relever et il s'était tourné vers la scène presque pathétique qu'offrait ce petit café, attendant son propre gobelet en plastique pour continuer sa journée. Son regard avait croisé celui de la serveuse, le regard bleuté de Noah plus fatigué qu'autre chose, mais ses deux yeux s'attardèrent sur la serveuse, si bien qu'il remarqua le coup de coude plus qu'appuyé qu'un autre client lui donna. L'effet fut immédiat et le contenu de son plateau finit sur le sol, le tout dans un écho de rire et le bruit caractéristique de vaisselle brisée. Noah se pencha rapidement pour ramasser une tasse encore intacte, un miracle vu l'angle à laquelle elle était tombée et il la reposa sur le comptoir.

"Ça va ?" Question adressée à la serveuse, et il y avait quelque chose là, dans les prunelles de la jeune femme, où la façon dont elle n'avait pratiquement pas réagi qui indiquait que ce genre d'incident arrivait souvent. Noah aurait du pendre son café et partir, vraiment il avait une longue journée qui l'attendait et une analyse à Keats à rédiger, mais ce fut plus fort que lui, il se tourna vers le fauteur de trouble, un de ses poings serré."Je suis d'accord... ce n'est pas le meilleur café du monde, il est même infecte mais ... ça ne mérite définitivement pas ça." Mais Noah était Noah et laisser passer une occasion d'écraser ses deux poings sur l'ossature de quelqu'un ... ce n'était définitivement pas lui.
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Sophia Bauer
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Sujet: Re: the heretics — the heretics Empty Dim 1 Oct 2017 - 23:51

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septembre 2017


Elle avait natté ses longs cheveux, là comme ça, devant la glace. Elle les avait natté, et il fallait partir du haut, prendre mèche par mèche pour y arriver. Sophia ne portait cette coiffure que les longues journées de travail, quand elle avait à bosser du matin jusqu'au soir avec à peine une pause déjeuner. Parce que cela lui entraînait les doigts, là, devant la glace, les échauffaient et qu'elle allait avoir besoin d'eux pour bosser, ne pas faire trop de catastrophes...
Les coiffer ainsi, pour de vrai, pas un simple chignon, pas une queue de cheval complètement anarchique, c'était déjà une grande victoire.
Ce matin, elle constata avec satisfaction qu'elle n'avait pas les mains tremblantes.En fait, déméler ses cheveux, les natter, les tresser, tout cela se fit avec une aisance remarquable contrairement à certains jours. Et Sophia voulait prendre confiance...

Au café, elle parvenait à être souriante aussi. Elle ne souriait pas aux autres, elle ne souriait pas aux hommes mais à la chanson qu'elle portait dans la tête. Au dessus de la porte, la clochette sonnait: de nouvelles commandes, des visages toujours connus ou presque, des murmures, des discussions houleuses. Le plateau appuyait sur son bras, à son poids aussi elle s'habituait, cela était bien. Evidemment, quelqu'un voulu tirer l’extrémité de sa natte, et quelques cheveux se défirent alors, balayant les joues pâles de petite fille, ou de hamster ou choix. Parce que Sophia les gonflait souvent....
De toutes manières, il fallait aller vite, encore plus vite. Le rush de la matiné, l'heure du café avant les cours, avant le boulot. Parce qu'à force, Sophia repérait ceux les plus à même de tenter un croche-pîed, elle parvenait à ses allers retours entre les tables et le bar dans un ballet étrange, comme surnaturel. Tout aurait pu s'arrêter là...
Tout ne s'arrêta pas là. Le coup de coude, cruel, l'atteignit aux côtes alors qu'elle se retournait. Une attaque directe, et Sophia pensait jamais aux attaques directes comme ça. Parce que leur violence la désarçonnait toujours, parce qu'elle imaginait que les gens interviendraient du coup, que...
Sauf que les gens intervenaient pas. Des ricanements, des regards qui se détournent, sur sa nuque, le regard déçu du patron. Il la blâmait, elle...

Alors que Sophia commençait à se pencher, un homme la devança. Au début, elle cru qu'il allait la frapper lui aussi mais il ramassa simplement la tasse.
Mentalement, la jeune femme s'enjoignit de décrisper les doigts. Inutile de provoquer une douleur plus rapidement que raison, hein? Pendant ce temps, le blond essayait l'humour pour désamorcer la situation. L'humour pour tous ces boeufs.

”Inutile monsieur, ce n'est pas au café qu'ils en veulent....”

Elle parlait lentement, avec langueur presque, afin que l'étranger ne se perde pas entre les mots.

”Non mais je l'ai vu cracher dans ma tasse, la garce...”

Ah oui, l'excuse facile. Plutôt que répondre, Sophia s'occupa des bris de verre et de porcelaine. Ses doigts insensibles, elle ne remarqua même pas lorsqu'un tesson se ficha dans l'un d'eux jusqu'à la faire saigner. Elle se contentait simplement de les reposer sur ce foutu plateau, tout en sachant qu'elle payerait pour les bris.
Comme d'habitude.

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Noah Diesbach
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Sujet: Re: the heretics — the heretics Empty Mer 4 Oct 2017 - 14:09

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septembre 2017


Noah n'avait même pas remarqué que son café chaud et brulant l'attendait déjà, il avait à peine remarqué, à partir du moment où son regard avait croisé celui de la serveuse, cela n'avait plus eu vraiment d'importance. Bien sûr que le grand blond était réveillé à cette seconde précise et bien sûr, il allait foncer la tête la première dans une situation qui ne le concernait absolument pas et s'immiscer dans la vie de quelqu'un d'autre. Ce n'était pas parce qu'il avait besoin de redorer son image ou quelque chose d'aussi noble que cela non, Noah avait toujours eu un rapport plus qu'étrange avec les créatures de l'espèce féminine et cela remontait à bien loin.

Il avait vu sa propre mère se faire battre régulièrement, avait lui-même subi les coups, avait partagé ses larmes et les cicatrices... Ça avait été leur petit secret pendant quelques temps, avant que cette bulle n'éclate justement et qu'il ne reste absolument rien à sauver, rien que les traces d'hémoglobine sur le plancher de la demeure, celles qui ne s'effaceraient jamais. Il avait essayé d'oublier, mais les cris de cette nuit-là semblaient bien ancrés dans sa chair, alors il avait grandi, juste grandi et il avait eu de nombreux métiers, tous illégaux bien entendu, où son rôle était de protéger les femmes justement et il n'avait pas failli à sa mission. Il se souvenait encore des fois où son poing avait frappé dans le club de strip tease où il avait travaillé, remettant les clients un peu trop téméraires à leur place, car c'était la seule chose qui importait bien dans le fond.

Noah choisit volontairement d'ignorer la serveuse, peut-être qu'elle voulait juste continuer sa journée normalement, il n'en savait rien, ce n'était pas tant ce qu'il y avait dans son regard à elle qui lui mettait la puce à l'oreille mais bien les mots de son bourreau. Une excuse bien évidemment, une excuse pas très élaborée qui irrita profondément Noah et qui se contenta de bougonner un bref: "Je m'en doute bien ..." à l'intention de la serveuse avant de se tourner vers le tortionnaire, pas vraiment certain de pouvoir contenir le début de rage qu'il sentait monter dans son estomac, la question était ... est-ce qu'il en avait vraiment envie ? Une question qui avait son importance quand on savait d'où venait Noah et ce qu'il était prêt à faire. "A quel moment est-ce qu'elle aurait eu le temps de faire ça ? Elle était légèrement occupée à servir tous ces clients-là et ce sans avoir à gérer vos conneries." Le ton de Noah était étrangement maitrisé, c'était surement l'absence de café, certes, il était énervé, mais il n'avait pas encore eu son breuvage matinal, pas de quoi alimenter la machine de muscles qu'il était et pas de quoi l'inciter à s'agiter. Pas encore du moins.

"Putain c'est quoi ton problème connard ? Juste parce que tu viens jouer les touristes dans notre ville ça ne te donne pas la permission de l'ouvrir, elle l'a cherché, elle sait très bien pourquoi j'ai fait ça... pas vrai Sophia ?"

Ah la voilà, l'intonation. Noah fronça les sourcils et il suivit le regard de l'autre homme, apprenant dans le même temps le prénom de la serveuse. Sauf que Noah était trop habitué à ce genre de situations, tellement habitué qu'il savait où regarder, exactement où regarder et il remarqua aussitôt les quelques gouttes de sang sur le sol, Sophia avait dû essayer d'effacer ses propres bêtises et elle s'était blessée par la même occasion. Là, elle était là l'intonation, la vraie raison de sa colère, complètement injustifiée, il ne la connaissait absolument pas, peut-être qu'elle lui avait servi du café, une ou deux fois, mais la logique avait voulu que Noah soit là, exactement là au moment où tout allait déraper. Aussi, il cessa de s'appuyer sur le comptoir du café et se redressa de toute sa hauteur, faisant un pas vers celui qui avait la langue plus que bien tendue, le poing droit serré. Ses yeux n'étaient plus de ce bleu si clair qui ne survenait qu'après un violent orage, non, c'était l'orage justement et Noah du user du peu de self control qui lui restait pour ne pas parler en allemand justement.  

"Non... crois-moi c'est autre chose qui me donne la permission de l'ouvrir comme tu le dis si bien..." Le danois paraissait cassé entre ses lèvres à lui mais il s'en moquait bien, le message passerait dans tous les cas, Noah se rapprocha davantage, prêt à saisir cet idiot par le col de sa chemise et surtout prêt à le secouer, au propre comme au figuré. "Maintenant, tu veux me redire, en me regardant droit dans les yeux qu'elle a craché dans ta tasse ou alors tu vas t'excuser et déguerpir d'ici avant que je change d'avis et que je trouve un vrai moyen pour que tu ne puisses plus parler et pour de bon cette fois-ci."
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Sujet: Re: the heretics — the heretics Empty Mer 4 Oct 2017 - 23:13

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septembre 2017


C'était comme un film, un peu. Un quelconque joli minois pour son rôle à elle, le grand jeune premier pour l'étranger, le héros, et la ville de rednecks version slave...Ne manquait qu'une petite mélodie au banjo, tout serait pour le mieux.
Et puis ce sang par terre... Brusquement, la jeune femme comprit qu'il s'agissait du sien. Le sang de ses doigts. Bien vite, elle perdit le peu de couleur qu'il lui restait aux joues, dans sa tête elle pensait à ses doigts noirs d'avoir trop saignés, au bruit que faisait la pierre en s'écrasant, à des voix aussi.

Tu les laisses encore te faire du mal, pauvre fille.

Les insultes, on pouvait faire avec, aujourd'hui cependant les choses allaient trop loin. Et Sophia aurait pu le supporter s'il n'y avait eu qu'elle, trop occupée à faire comme si, à garder son job, à ne pas avoir quelqu'un de son côté à elle. Des choses se disaient entre l'étranger et les natifs, elle frissonna un peu par dessus son corsage. Inutile de penser que cela était de sa faute, l'orgueil mal placé savait faire autant de mal qu'une pierre.Elle se releva, vacillant un peu malgré tout, et puis souffla aussi. Par le nez. Comme un animal, un cheval colérique.

” oui Knut, je sais pourquoi t'as fait ça, asshole, et t'as presque raison en plus, presque.”

L'autre la regarda étonné, clignant ses yeux comme un vieux hibou. Il n'oubliait pas cependant de surveiller Noah alors que la tête de l'étranger se rapprochait dangereusement. Seulement, coincé entre le blond et la vitrine, obligé par la simple présence de l'autre de rester assi, recroquevillé sur sa chaise, Knut ne pouvait faire grand chose.

”Dis à ce fou de partir maintenant, Sophia, t'as cassé les verres, pas moi!”

”Tu m'as pincé et tu m'as bousculé. Je t'ai servi un café normal, Knut, je le regrette encore et tu sais pourquoi. T'as voulu me raccompagner hier soir, hein? Après la fermeture... Sauf que t'as une femme et trois gosses, maintenant casse-toi avant que je répète à tout le monde ce que t'a voulu tenter et la raison pour laquelle je t'ai craché au visage, gros porc.”

Les mots avaient filé à toute allure, trop vite pour que Sophia les rattrapent. Ils étaient prononcés, flottaient encore dans l'air. Certains regardaient leurs pieds, parmi les clients, d'autres les regardaient eux. Il y avait de drôles de regards aussi, les yeux de tous ceux pensant que bon, elle vivait seule, à l'écart, ça voulait tout dire.
Dire qu'elle recevait des hommes chez elle le soir.
Ben tiens, si Sophia connaissait la recette magique pour avoir toujours des amants à disposition, elle l'userait avec plaisir, mais c'était pas le cas.

”Je prends ma journée, celle là tu la retiens pas de mon salaire, chef.”

Un grognement, le patron semblait accepter cependant. Fallait bien que les choses se calment, et demain la blonde retournerait bosser comme d'habitude, se prendrait les mauvais regards de d'habitude aussi, et les mots allant avec. Pas les coups, les coups ça devait rester exceptionnel, des accidents, après tout dans une petite ville les gens pouvaient perdre leur sang froid.

”Prend ton café, l'Américain, on sort. Pas pour que je te taille une pipe près du local poubelle comme ils s'imaginent tous à moitié, tu peux être rassuré... “

Elle pouvait au moins lui offrir un café décent, non? Pas dans un lieu décent, ce genre de chose n'existait pas ici. Elle fit sonner la cloche un peu trop fort en claquant la porte, Sophia, entendit la colère dans son carillon. La cloche lui ferait la gueule un moment, ça l'attristait un peu., elle l'aimait bien cet objet de merde et n'appréciait pas de lui donner des sentiments négatifs ainsi.

”Merci, désolé pour le spectacle, c'est pas un truc sympa à voir....”
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Noah Diesbach
Noah Diesbach
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Sujet: Re: the heretics — the heretics Empty Lun 9 Oct 2017 - 23:20

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septembre 2017


Le poing avait fini par se détendre, il ne rencontrerait pas de chaire aujourd'hui, il n'y avait pas d’ossature brisée et définitivement personne qui implorait le pardon de Noah. C'était dommage dans un sens, c’était un beau son, un beau son qu'il n’avait pas entendu depuis longtemps et qui parfois lui manquait, parfois… Mais c’était une mauvaise envie, un peu comme sa soif incontrôlable pour la bière ou son léger amour des cigarettes, ce genre de pulsions ne se maitrisaient pas vraiment, on les laissait courir sur sa peau sans vraiment y penser, sans vraiment faire quoi que ce soit. Et justement, ce matin, Noah ne ferait absolument rien. Une victoire quand on y pensait bien, quand on savait à quel point il pouvait déchainer de cette folie qu'il gardait bien enfermée à double tour, dans un coin de son esprit. Noah avait ses démons comme tout le monde et si certains avaient fait le choix de les ignorer, Noah avait regardé les siens droit dans dans les yeux, juste pour pouvoir les connaitre dans la pénombre et pour ne pas se perdre si jamais il se retrouvait seul. Il n’y avait aucun doute là dessus, Noah savait exactement de quoi il était fait.

Mais pas aujourd’hui, définitivement pas aujourd’hui, ses démons resteraient en cage et il allait se contenter de suivre Sophia alors qu’elle arrangeait pou avoir le este de sa journée, au moins, plus personne ne viendrait la dérange si Noah était dans les parages, c’était une pensée rassurante et son café dans la main, il lui emboita le pas, déclarant un simple :  "Well it’s never too early for a blow job.. " sur un ton des plus sarcastique. Il fut content de retrouver l’air frais du dehors, loin de l'atmosphère claustrophobe du café et des regards et du bruissement des pages des journaux que l’on tourne sans cesse; là, dans les rues de Vejle, un semblant de silence avait pris forme. "Et Suisse, pas Américain, je sais que mon accent est affreux mais je parle allemand en règle générale donc …" Un simple détail qui avait toute son importance aux yeux de Noah, qui procéda ensuite à vider la moitié de sa tasse en plastique, plus que content de sentir le gout du café brulant sur sa langue. Il grimaça cependant, la café était de maigre qualité et il le gout avait été teinté des insultes de cet idiot quelques minutes plutôt et la vision de Sophia et du sang sur ses mains, tout ça, Noah pouvait le sentir sur sa langue, si bien qu'il se débarrassa de sa tasse dans la poubelle la plus proche, sourcils blonds froncés.

"Pas besoin de t’excuser c'est ce connard qui devrait te présenter des excuses, et des vraies en plus…" Noah se mêlait encore des affaires des autres, il s’interrompit en plein milieu de sa phrase, pour ne pas lui dire le fond de sa pensée, pour ne pas lui dire que pour quelques billets et quelques pièces elle pouvait s’acheter les services du meilleur chien de garde de toute cette ville … Lui. Il n’y avait pas mieux que lui comme appareil de dissuasion et si on s'approchait un peu top de Sophia, il savait punir en conséquences et avec efficacité. Mais encore une fois, il ne la connaissait pas, tout cette vie-là était derrière lui, il était certain que même Emrik serait déçu sil se remettait à jouer dans cette court-là et de toute façon cela ne serait bénéfique pour personne. "Mais j’ai l’impression que ce n’est pas la première fois que ce genre de petite scène arrive, pas vrai ?" Il n’y avait plus qu’eux dans cette rue paumée, les premiers commerces ouvraient déjà, on se précipitait déjà pour le travail, les études… Noah songea un instant à ses cours, à son ordinateur et son cahier de notes bien rangé dans le sac qu’il avait sur l’épaule et son regard rencontra celui de Sophia et il prit sa décision en une poignée de secondes.

Il ne pouvait décidément pas la laisser comme ça, c'était plus fort que lui, même si elle était une parfaite étrangère, il y avait quelque chose là, quelque chose au creux de son estomac qui lui disait que toute cette situation n'était définitivement pas une autre matinée, ou alors c'était son imagination. Il fit glisser son sac vers lui pour l'ouvrir et dénicha un mouchoir encore propre qu'il lui tendit, pour effacer le sang séché de sa paume; Noah s'empara ensuite du paquet de cigarettes qui trainait là, il en vissa une entre ses lèvres et tendit le paquet à Sophia. "Cigarette ?"
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Sujet: Re: the heretics — the heretics Empty Mar 10 Oct 2017 - 22:34

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septembre 2017


Elle le regarda, silencieuse pour une demie seconde à peine, hochant légèrement la tête dans un geste presque hautain, digne. Et puis ses lèvres se retroussèrent juste un peu, à peine de quoi appeler ça un sourire, une expression qui n'appartenait qu'à Sophia, comme un secret.

”Pardonnez-moi, en ce cas nous pouvons parler votre langue si vous le souhaitez...”

Elle prononçait les mots dans un allemand maîtrisé, littéraire aussi, ce n'était pas Sophia qui parlait, mais le livre qu'aurait pu être Sophia. Etrangement, sa diction des mots avec le léger accent danois donnait comme une impression de vieille noblesse alors, quelque chose de strict, de délicat. Mais personne ne l'appelait Princesse...

”La...vie dans les petites villes est compliquée.”

Quelle langue était la mieux pour expliquer cela? La jeune femme souffla distraitement sur l'une de ses longues mèches de cheveux qui bataillaient désormais devant son visage. Dans son dos, la silhouette de Noah était étrange, loin de toutes menaces. Et Sophia l'avait vu serrer le poing, le lever aussi, un geste comme un rêve, dissimulé et pourtant présent, violent, sans pour autant qu'on ne puisse accuser le blond de quoi que ce soit dans sa violence. Parce qu'il maîtrisait tout de son corps, de ses poings. Il savait se battre, savait également comment ne pas en payer le prix.
Elle tourna la tête par dessus son épaule, le regarda, décida de repasser au danois.

”C'est tout sauf une histoire intéressante... c'est juste que...hum j'ai été élevée par une mère seule, qui n'a jamais été mariée, pas même à son compagnon. On pourrait me reprocher le fait que mon père soit en prison mais ici les gens s'en foutent, ils préfèrent ce qui porte atteinte à leur petite foi religieuse. Pour eux, ma mère est une pute, j'en suis une aussi, fin de l'histoire. Parfois je perds le fil moi-même et je n'arrive plus à me défendre, c'est tout....”

Il lui tendit un mouchoir, et Sophia avait conscience de ses mains comme des serres, peut-être le remarquait-il aussi. Si cela était le cas, Noah ne disait rien, ne demandait pas. Des traces de son ancien martyre restait sur sa peau, par delà les coupures plus ou moins récentes et les ongles rongés, Sophia savait qu'elle avait honte de ces choses là, ces choses qu'on devinait autant que l'on voyait. Qui hurlaient qu'elle n'était pas “normale”. Parce que quelque chose était arrivé dans sa vie, l'avait modelé tout en ancrant ses racines dans d'autres tragédies sur lesquelles la jeune fille n'avait pas le moindre pouvoir.

“Danke, mein Herr...”

Une cigarette? Elle ne fumait pas mais techniquement, quand un grand blond musclé aux yeux bleu cobalt vous proposaient quelque chose, refuser semblait pas une option. Prendre la cigarette fut plus dur que le mouchoir, ses doigts hurlaient, voulaient rester crispés. En pensée, Sophia essayait de les cajoler un peu alors qu'ils refusaient d'écouter. Néanmoins, elle réussit à mettre le rouleau de papier dans sa bouche.

”Vous me l'allumez s'il vous plait? Et vous, vous venez chercher quoi ici?”
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Noah Diesbach
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Sujet: Re: the heretics — the heretics Empty Sam 21 Oct 2017 - 12:01

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septembre 2017


Son allemand d'école arracha un maigre sourire au grand blond. C'était une langue noble, celle de ces ancêtres, celle du clan Diesbach, il était allé un total de six fois en Allemagne depuis sa naissance, et pourtant, il se rappelait encore des récits de sa grand mère, des descriptions grandiose qu'elle faisait de ce merveilleux pays, pays qu'elle avait du fuir, pas par choix mais bien par nécessité. Oui, il se rappelait sans aucun problème les soirées passées au coin du feu, blotti dans les bras dans son aïeul, ses yeux couleur azur rivés sur les flammes. Ingrid Diesbach avait réussi à transmettre sa passion à son petit-fils, si bien qu'il y avait toujours une certain fierté dans le regard du jeune Diesbach quand il admettait qu'il avait un quart de sang allemand et toujours une certaine facilité sur ses lèvres quand il pouvait enfin s'exprimer dans sa langue maternelle. Sophia tâtonnait avec le langage, les mots étaient dans le bon ordre, sa grammaire absolument impeccable mais cet accent... Noah réalisa soudainement à quel point il devait sonner bizarre aux oreille de la jeune femme, pas étonnant qu'elle l'ait rangé dans la catégorie des étrangers.

Mais elle n'était pas méfiante pour autant, elle se trouvait là, avec lui, à lui confier un pan de sa vie comme si ce n'était absolument rien, comme si c'était vraiment le genre de conversations qu'on pouvait avoir un parfait inconnu. Noah s'était avancé pour lui allumer sa cigarette, gardant ses mouvements mesurés et lents, pour lui prouver qu'il ne représentait absolument aucun danger pour elle et qu'il entrait dans son espace personnel uniquement car elle le lui avait demandé. C'était un peu comme approché un animal avec un pâte blessé, un animal apeuré et terrifié. Tout allait bien se passer, le blond n'était pas là pour achever le travail d'une mauvaise trappe. Noah alluma sa propre cigarette avant de ranger le briquet dans la poche arrière de son jean, la fumée s'échappant déjà de ses lèvres, le gout incomparable de la nicotine effaçant déjà celui de l'immonde café. "Ce n'est que ça ? Merde les gens ici ont vraiment l'esprit coincé... je veux dire, j'ai connu des putes de mon temps, c'est un métier comme un autre, pas une insulte à balancer au premier venu." Le blond haussa les épaules négligemment, signe que ce n'était clairement pas un problème à ses yeux.

Noah se permettait rarement de juger les gens, il venait lui-même d'un foyer brisé, il savait que toutes les histoires étaient compliquées, tout comme il savait que tous les enfants ne pouvaient pas faire entendre leur voix. La plupart était obligé de se taire et de subir, ni plus, ni moins. Et dans un monde fait uniquement de silence, les coups, les insultes, tout ça devenait presque ... normal. Il fallait prendre du recul, absolument tout fuir pour se rendre compte que tout allait mal, que tout était bancal. Et encore, Noah n'était pas certain que Sophia réalise vraiment, ou alors elle savait déjà et préférait ne rien dire, tourner la tête de l'autre coté. Un comportement qu'il pouvait comprendre lui aussi... Devait-il se confier à présent ? Révéler une parti du puzzle qui le constituait ? Non, l'envie n'était pas là et Noah détestait parler de lui, remplir le silence était une chose, mais se confier comme ça ? Hors de question."En tout cas... Ton allemand n'est pas si mal que ça, Schatzi." Noah eut l'ombre d'un sourire, tirant sur sa cigarette de manière pensive. Il songeait à ses crétins dans le café, qui reviendraient surement embêter Sophia si l'envie leur prenait. Parce que c'était facile, parce que le monde n'avait pas vraiment de sens. Peu importe l'endroit où Noah se trouvait, il se rendait compte qu'au final, les gens ne changeaient pas vraiment, il y avait toujours la vermine, il y avait toujours la banalité et l'ennui qu'on devait combattre quotidiennement. Non, ça, ça ne changeait pas, ça ne changeait jamais.

"Ils vont revenir pas vrai ? Désolé de le dire mais tu es une cible facile, et un connard reste un connard ... et je t'apprendrais bien à donner un uppercut décent mais..." Le blond marqua une pause là, son franc parlé avait failli avoir raison de lui. Mais il avait bien remarqué, la lenteur des mouvements de Sophia, son poignet tordu, ses doigts autour de cette simple cigarette. Tout ça aurait pu paraitre anodin pour un autre oeil, mais pas pour Noah, observer ce qui clochait dans son environnement était ce que le blond faisait de mieux. "Tes mains... Ça ne date pas d'aujourd'hui pas vrai ?" demanda simplement le Noah, après quelques secondes d'un silence quasi religieux, seulement déragé par le bruit de la brise, et absolument rien d'autres.
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Sujet: Re: the heretics — the heretics Empty Mer 25 Oct 2017 - 19:01

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septembre 2017


Fumer devenait nécessaire: se cacher derrière le geste et l'acte tout à la fois, avoir l'illusion de la fumée, penser qu'on pouvait devenir invisible derrière elle. Fumer, c'était aussi dur quand on avait la gorge serrée...Sophia parvint à ricaner à l'expression de l'homme. Un métier comme un autre, ouais, et à vrai dire si ça permettait de s'en sortir en prenant son pied, pourquoi pas? Avec toutes les agences de call girls et les services maintenant, hein, on entrait pas toujours dans la caricature glauque et lugubre de la caravane et de la ruelle. Sauf que Noah avait raison, c'était pas le métier possible qu'ils stigmatisaient, c'était la différence, le fait de pas rentrer dans le moule.
Parce qu'en fait, ici, même une pute aurait sa place, son rôle. Chaque ville avait ses vieux garçons, ses couples aux moeurs détendus, ses puceaux qui rêvaient de devenir de vrais mâles libérés aussi... mais Sophia n'entrait dans aucun schéma, pas même celui là alors même qu'on lui hurlait l'insulte. Non, elle restait fugace, violente et sauvage.
La jeune femme eut le tic de mordiller le bout de sa cigarette, y imprimant la marque de ses incisives sur le papier, elle ne s'en rendait même pas compte. Et puis elle sursauta, déboussolée, apeurée presque, effrayée. Effrayée alors même qu'elle ne l'avait pas été il y a quelques instants pour toute la scène au café. Parce que là c'était nouveau, c'était différent.
C'était un mot gentil...
Schatzi...
Et la jeune femme frissonna un peu, parce qu'elle venait d'un foyer sans mots tendres puisque pas la peine de perdre du temps avec ça, et parce qu'elle le connaissait, ce mot là, mais seulement sur le papier. Le papier dans l'arbre, une lettre, une lettre de papa. Qui ne l'appelait Trésor que pour mieux l'insulter après.
Sauf que là Noah était gentil évidemment, mais ça faisait bizarre, la gentillesse. Sophia savait pas quoi en faire, la fumée de la cigarette était pâle, elle pouvait pas s'y cacher. Le blond continua à parler, elle tâcha de ne pas regarder ses mains, ses doigts.

”Non, ça fait plus de dix ans.... Tu vois, sans ces pierres je serai une grande pianiste, j'aurai déjà fait le tour du monde et je me prostituerai dans des bars et des hôtels de luxe juste pour le plaisir de porter de belles robes et des bijoux. Et une fois l'affaire terminée, je viendrai toujours jouer un morceau sur le piano de l'établissement. Ca les ferai fantasmer, tous...Quand tu les fais fantasmer, t'as pas besoin d'être belle.”

Une belle histoire version Sophia, une belle histoire pour oublier tout ce qui avait déjà été dit. Ouais, ils reviendraient, cependant l'intervention de l'étranger les calmerait un peu dans leurs ardeurs. Le plus important était qu'un élément arrive toujours alors qu'ils s'apprêtaient à franchir les limites, en fait, aujourd'hui Noah avait fait le job. C'était juste des gars rustres, personne allait s'introduire chez elle pour l'assassiner ou quoi que ce soit.
Quant au fait que certains de ses agresseurs ayant rendu ses doigts ainsi soient des adultes désormais, Sophia préférait l'oublier.

”Alors, t'es venu ici pour le cursus universitaire? J'espère pour toi qu'il vaut le coup...”

Au bout de ses doigts, la cigarette termina de se consumer, commençant à brûler la peau. Mais Sophia ne sentait rien.
Pour le moment....
Sinon, complètement décomplexée, elle n'avait eu aucun mal à passer au tutoiement.
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Sujet: Re: the heretics — the heretics Empty Sam 28 Oct 2017 - 12:38

the heretics
septembre 2017


La nicotine déliait les langues, c’était quelque chose que Noah avait remarqué et ce dès son plus jeune âge. Il se souvenait encore de sa première cigarette, à 14 ans, quand il aurait dû être innocent et avoir encore quelques rêves dans la poche. Une sorte de monnaie d’échange pour quiconque viendrait s’en prendre à lui avec une réalité qu’il n’était pas encore prêt à accepter… Sauf que l’enfance de Noah n’avait pas été aussi tranquille et que quelqu’un s’était chargé de voler l’espoir et de faire en sorte qu’il ne reste plus rien derrière ses deux océans glacés qui lui servaient d’iris. Alors à 14 ans, il se cachait déjà du monde, à ignorer les remontrances de Sören et à laisser la cigarette lui noircir l’intérieur de la bouche. Il pensait naïvement que ce genre de flamme-là pouvait également le bruler de l’intérieur et le laisser complètement vide. Écraser son coeur sous les volutes de fumée et le réduire en cendres, pour que les mauvais rêves cessent, pour que les échos des cris incessants de sa mère ne viennent plus le déranger dans son sommeil.

Un souhait bien naïf, mais ce n’était pas vraiment ce que fumer provoquait, il y avait quelque chose de beau, de presque honnête dans le fait de partager cette toute petite cigarette et de se rendre compte qu’il n’y avait que ça qui comptait et qu’on pouvait laisser les choses importantes à plus tard. À beaucoup plus tard. La preuve, Sophia se confiait, un peu et le regard de Noah était toujours rivés sur ses mains. Un sort bien cruel lui avait infligé, et tout ça pour quoi ? Lui au moins pouvait masquer ses propres cicatrices, on ne pouvait pas savoir d’un simple regard que la vie s’était amusée avec lui, avait fait de lui son pantin et l’avait brisé à maintes reprises. Ses marques étaient ailleurs, sa folie ne transpirait que dans les pires moments, ou les meilleurs selon certains. Il ne supportait déjà pas les questions alors s’il ne pouvait pas se cacher du monde, les choses auraient été plus difficiles à supporter, aucun doute là dessus. Mais il l’écouta parler, charmé dans un sens par son cynisme qui était similaire au sien.  "Point taken." soupira Noah avant de prendre une longue bouffée de nicotine, n’offrant aucun commentaire sur le récit. Elle n’aurait pas sa pitié ou encore ses excuses pour avoir mis les pieds dans le plat, à quoi bon de toute façon ? Sa curiosité avait eu raison de lui pour une fois, probablement pour la seule fois en 33 ans d’existence, il n’allait certainement pas insister.

Mais il comprenait bien qu’on l’avait attaquée, et qu’on s’était appliqué à briser les os, à faire mal et à rendre sa vie plus compliquée, plus bancale. Encore une fois, Noah pouvait s’identifier dans ces mots et dans le dédain qu’il entendait dans sa voix, mais il n’était pas question de lui, il n’était pas question de partager sa peine, c’était juste une putain de cigarette. Sauf que visiblement c’était à lui de parler, c’était à son tour de faire des confessions. "On ne va pas se mentir, il y a des meilleures universités, surtout pour ce que je fais, pour la littérature, mais dans le genre petite ville perdue dans les montagnes, on ne fait pas mieux alors …" Alors Noah haussa les épaules, ses pensées dérivant vers Emrik, il n’avait pas particulièrement envie de lui parler de son petit-ami ou des raisons qui les avaient poussés à poser leurs valises ici. C’était un nouveau départ pour eux, un bon nouveau départ, le blond en était certain. "C’est presque aussi beau que ma Suisse natale, presque." railla t-il, Emrik avait choisi la destination et il avait suivi, il savait bien que c’était un stop de plus sur sa route et que dans quelques années, ils finiraient par se rendre là où tous les Diesbach allaient pour mourir visiblement, en Suisse, ni plus ni moins.

Ici ce n’était pas pareil, les fjords avaient beau éveiller quelque chose de naturel chez lui… l’air était différent, il n’y avait pas la neige, il n’y avait pas le froid irritant et dans un sens salvateur. Tout paraissait trop paisible, alors que les montagnes qui l’avaient vu naître avaient quelque chose de brutal et de dangereux. Ici, tout était calme. "Et toi ? Laisse moi deviner, tu es née dans ce trou paumé." Et vraiment, venant de la part du Diesbach, la question était un compliment.
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Sujet: Re: the heretics — the heretics Empty Lun 27 Nov 2017 - 17:33

the heretics
septembre 2017


Elle regarda l'homme, sa silhouette massive, ses yeux qui s'échappaient d'elle et de l'horizon tout autant. Sophia n'était pas la personne la plus à même de se créer des amis, solitaire de nature l'isolement lui pesait pourtant avec violence contre la poitrine... Elle ne savait rien des gestes, elle ne savait rien des mots, en venait presque à penser qu'un échange d'insultes était un échange normal.
Parfois, elle avait envie de faire quelque chose pourtant, pas envers elle car elle apprenait à ne rien écouter de ses souffrances, mais envers les autres. Noah portait un malaise, il s'en disait rien évidemment, et ce n'était pas le rôle d'une simple serveuse de demander, mais il y avait d'autres actions de possible.
L'ombre d'un sourire se posa sur elle, simplement. Elle ne relevait pas les lèvres, on devinait simplement le geste dans leur couleur presque un peu plus rouges et dans ses yeux aussi, Sophia ne souriait pas autrement...
Sa main attrapa celle de Noah, serra un peu. Quelque chose lui souffla que Noah était à sa place ici, dans cette ville, que cela était bien.
Des souffrances en moins, ça n'effacerait rien de celles déjà subies mais il y avait les montagnes et le froid, ils aidaient à survivre pour quiconque savait les apprivoiser.

”J'y suis née, parfois j'ai l'impression d'y être déjà morte aussi et de le hanter comme un fantôme. Le temps s'écoule d'une drôle de manière par ici, certains ont de la chance et d'autres non...”

A ses lèvres, la cigarette finissait presque de se consumer, menaçant de la brûler un peu, mais les yeux de Sophia restaient distants et étrangers tout à la fois. Ce qui pouvait arriver, elle s'en fichait, parfois la douleur aidait à se rappeler qu'on pouvait respirer.
Un choix comme un autre....

”La Suisse, mon père habite là bas je crois...”

Une formule poétique pour ne pas dire “mon père est coffré là bas”. Parfois la jeune femme se montrait pudique... Elle haussa les épaules, le froid et la lumière pâle du matin rendaient ses cheveux plus blancs que blonds à présent. Fantôme elle était, fantôme elle acceptait.

”Tu veux faire quoi plus tard, écrire?”

Il semblait posséder assez de mots pour cela, à moins que Noah ne veuille les garder pour lui-même?

”J'sais, j'pose pas des questions intéressantes. Je ferai mieux de me taire...Désolé que la ville soit si moche, tu mériterais mieux en terme d'inspiration je pense. T'as l'air d'un type bien, violent et bien. C'est plutôt cool...”
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